Auteur de 9 buts en 4 rencontre, l’arrière droit tunisien Waël Chatti prend, petit à petit sa place dans les rotations de l’US Ivry. Il est une personnalité attachante et déterminée à donner le meilleur pour les Rouge et Noir. Portrait.
Il est arrivé sur la pointe des pieds en fin de saison dernière pour les derniers matchs de l’exercice mais avec la volonté, déjà, d’aider au maximum sa nouvelle équipe. Gaucher volontaire au parcours un peu atypique, l’arrière droit tunisien Waël Chatti est néanmoins, derrière sa réserve et son sérieux, un compétiteur affirmé dont les limites doivent et peuvent être repoussées. Sébastien Quintallet, son coach, analyse : « Waël est un joueur que l’on avait repéré depuis un petit moment dans les championnats où il évoluait, on le suivait et on savait que son profil pouvait être intéressant pour nous. Il est maintenant bien intégré dans l’effectif et le fait qu’il ait pu s’acclimater un peu avant l’été a été une bonne chose. C’est vraiment un joueur très à l’écoute, un peu réservé mais qui tient sa place. Il est vraiment très respectueux et a cette réelle volonté de progresser. Le jeu européen est une découverte pour lui et c’est normal qu’il y ait une adaptation nécessaire. Petit à petit cela vient, c’est de mieux en mieux. Waël est vraiment très concentré sur les objectifs, il réfléchit beaucoup à sa façon de pratiquer, c’est très positif. »
D’autant que sur le parquet, le trentenaire a des qualités à faire valoir. Le technicien poursuit : « Il a vraiment une bonne explosivité et un bon shoot et alors que ce n’était pas son point le plus fort, il a fait beaucoup de progrès en défense. Il doit encore évoluer mais on entrevoit, dans les grandes lignes ce qu’il peut vraiment faire. Comme il est bien intégré dans l’équipe, on va pouvoir utiliser ses qualités. »
Ce que l’intéressé souhaite profondément : « J’ai vraiment envie de bien faire et de réussir ici. Quand j’ai pris la décision de venir, je savais que ça allait être difficile et qu’il faudrait que je mette les ingrédients pour y parvenir. L’USI est vraiment un grand club et même si c’est regrettable que l’on soit descendu en deuxième division, j’essaye de voir les choses du bon côté et je me dis que c’est peut-être mieux pour moi afin de m’adapter au handball français. Car le niveau, même en Proligue est vraiment très élevé. Je le sens, la façon de jouer est différente de ce que j’ai connu, cela demande beaucoup d’engagement et de concentration, mais je sens que je suis de mieux en mieux. Mais sportivement, c’est vraiment plus intéressant. Je fais ce dont je rêvais. »
Judoka pour sa découverte du sport, le gamin de Sousse a ensuite accroché avec la petite balle pégueuse vers ses 11 ans. Doué, il était néanmoins plus enclin à poursuivre ses études plutôt que de s’aventurer vers une carrière sportive. Un père au ministère des finances et une mère au foyer impliquent plus ou moins de ne pas sacrifier sa formation scolaire… si bien qu’il a décroché un diplôme d’ingénieur en génie mécatronique avant de se lancer à corps perdu dans le haut niveau. « J’ai découvert le hand avec les copains mais pour moi, cela a toujours été les études. Je voulais avoir ce diplôme et une fois que cela a été fait, j’ai senti au fond de moi qu’il fallait que je tente dans le sport. Et c’est ce que j’ai fait. C’est un parcours un peu différent mais c’était un choix personnel, je ne voulais pas abandonner l’un ou l’autre. » Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a bien fait de s’écouter pour venir poser, aujourd’hui ses valises sur les bords de Seine. Faisant trio avec Louis Joseph et Ruben Rio sur le poste, il souhaite encore monter en puissance. Et quand il n’est pas à l’entraînement, le gaucher aime « jouer à la console, regarder des films ou des séries, se balader ou encore prendre des petits cafés avec ses partenaires. » Un dernier point qui fait déjà de lui un vrai Rouge et Noir.