A 3 journées de la fin de saison et après la victoire des Rouge et Noir face à Chambéry, le président ivryen, Marc-Olivier Albertini (ici aux côtés du maire Pierre Gosnat lors de la victoire face à Chambéry) se livre dans une interview exclusive. Niveau de jeu, situation du club, avenir, il dit tout.

 

Marc-Olivier, on suppose que la victoire face à Chambéry de samedi vous a satisfait ?

Tout à fait. Et ça me satisfait parce qu’elle montre que cette équipe ne lâche pas. Que tout le monde s’accroche et se bat. On a su être présent, à domicile, quelques jours après avoir vécu une défaite très dure face à Tremblay. On reste malgré tout relégable, on n’a pas notre destin entre nos mains mais on veut y croire jusqu’au bout. Nous pouvons nous maintenir.

 

C’est ça l’état d’esprit actuel ?

Bien sûr. On est là pour se battre jusqu’au bout. Cela reste mathématiquement jouable même si c’est certain nous ne sommes pas dans la meilleure position puisqu’il nous faudra prendre au minimum 4 points en 3 matchs. Il faudra être capable de reproduire ce que l’on vient de faire face à Chambéry… en comptant sur des faux-pas de nos adversaires.

 

Et si cela ne fonctionne pas ?

Nous croyons tous à la possibilité du maintien. Après c’est mon devoir de président d’envisager la descente. Mais dans un cas comme un autre, on a déjà travaillé pour bâtir l’effectif de la saison prochaine. Qui doit être capable d’évoluer en D1, donc en D2. Si nous descendons, nous ferons tout pour remonter au plus vite, c’est une évidence. Mais on sait aussi que si l’on descend, cela peut être compliqué de remonter. Créteil a fait une très grosse saison pour y parvenir mais cela ne veut pas dire que c’est facile pour autant. Tout ceux qui descendent ne remontent pas aussitôt.

 

L’ambition du club c’est d’être au plus haut niveau, définitivement ?

Oui. Et on sait aussi que cela passe par des évolutions en interne. Depuis 2 ans, nous travaillons sur la restructuration du club qui touchait certaines de ses limites. Pour la formation, on vient de créer une nouvelle école privée qui démarrera en septembre, on vient d’ouvrir un poste de directeur du club qui sera occupé par Pascal Léandri, on restructure le club sur le plan de la communication et du marketing. On travaille sur beaucoup de chantiers qui ne sont pas forcément visibles puisque l’on parle actuellement surtout du sportif et que celui-ci n’est pas au mieux.

 

Il fallait donc se remettre en cause pour continuer d’avancer dans un secteur où la concurrence est rude…

C’est tout à fait ça. On n’a pas de grosses marges manœuvres sur le plan de l’équipe pro, mais derrière, on sait aussi que l’on a des bases intéressantes qu’il faut continuer de fortifier. Sur la formation, on a déjà très bien travaillé et des choses fonctionnent vraiment bien : on recommence à avoir de très bons résultats chez les jeunes par exemple. On se met donc en ordre de marche vers l’avenir.

 

La formation, cela est d’ailleurs l’une des priorités du club, non ?

C’est notre premier axe de travail actuel. On veut continuer à être exemplaire dans ce secteur. Aller chercher des jeunes dans le rayonnement de notre agglomération que ce soit à Ivry évidemment, mais aussi Vitry ou Choisy et plus globalement dans le Val-de-Marne et la Région. On veut aller chercher ces publics tant pour le développement du club par ses licenciés que pour le spectacle que l’on propose avec l’équipe première.

 

Le club veut aussi progresser sur son développement économique…

Oui, on veut générer plus de ressources propres et être moins dépendants des collectivités locales. Notre approche marketing est encore balbutiante. C’est aussi pour cela que l’on renforce la structuration du club.

 

A ce propos, vous souhaitiez faire des précisions concernant l’arrivée de Pascal Léandri sur le poste de directeur du club. Pourquoi ?

Parce que j’ai entendu ou lu tout et n’importe quoi, notamment qu’il était écarté du terrain en raison des résultats, en particulier de la défaite face à Tremblay. Ce n’est pas le cas car la décision de lui confier le poste de directeur avait été prise deux jours avant le match à l’issue du processus de recrutement, mais révélée qu’ensuite.

Ce poste de directeur est un poste stratégique pour le développement futur du club, ce n’est certainement pas un « placard doré ». Pascal avait simplement le meilleur profil parmi tous les candidats que nous avons reçus et c’est une évolution vers laquelle il voulait tendre.

 

D’aucun évoque un rapprochement avec Créteil pour constituer une équipe plus forte dans le Val-de-Marne, capable de rivaliser économiquement et sportivement. Est-ce d’actualité ?

Non. Mais il ne faut jamais dire jamais, même si cela me semble compliqué pour le moment. Une fusion, ça n’est jamais 1+1=2, que ce soit en terme de budgets, de compétences et de résultats. Et puis je pense que sur l’Ile-de-France avec les territoires qui existent, la population et l’économie générée, plusieurs clubs de haut niveau peuvent exister. A nous de nous battre pour que ce soit le cas, à nous d’aller chercher des partenaires et de revendiquer notre spécificité. Pour l’heure, ce que nous devons d’abord faire avec Créteil, c’est mieux travailler encore sur les problématiques de formation, on a déjà pas mal de choses à faire sur ce plan là.

 

En ce qui concerne la saison prochaine de l’équipe première, le club va-t-il bientôt faire des annonces ?

Nous travaillons sur le dossier de l’entraîneur et de joueurs pour renforcer l’effectif, probablement deux. Nous en dirons plus quand ce sera le moment.