Arrivé cet été de Sélestat afin de former, avec David Bernard, la nouvelle paire de gardiens de l’US Ivry Handball, l’Islandais Gretar Gudjonsson se familiarise avec son nouvel environnement. Il livre ses premières impressions et ses ambitions pour l’exercice 2024-2025.

Gretar, comment te sens-tu depuis que tu es arrivé à Ivry ?

Pour l’instant, tout va très bien ! Ivry est un club avec une grande histoire et c’est un environnement que j’apprécie particulièrement. On a un groupe qui a beaucoup de cœur, tout le monde ici semble se donner à fond pour faire ce qu’il a à faire. Ici, le plaisir et la passion sont des moteurs importants, plus que l’argent. C’est une bonne chose, c’est bien de voir tous les gens dans le club qui ont cette passion et qui travaillent dur.

Cela semble important pour toi ?

Oui, je trouve que c’est quelque chose de bien. Cela compte.

Et ton intégration au sein du collectif, comment se passe-t-elle ?

Tout est nouveau pour tout le monde, j’ai l’impression, car il y a beaucoup de nouveaux joueurs et un bon nombre de gars qui apprennent le français. On travaille donc là-dessus pour bien se connaître et communiquer facilement.

Et plus personnellement…

Je fais partie des joueurs qui ont besoin de temps pour retrouver leur rythme, mais pour l’instant, ça va bien. J’ai une très bonne relation avec David (Bernard, ndlr), l’autre gardien. On travaille ensemble. Avec la défense, on commence à trouver certains repères. Tout le monde travaille à s’intégrer dans le système. Lors des deux premiers tests, on a eu des moments frustrants où parfois moi je n’avais pas compris ce que faisait la défense, et inversement. Ce sont des incompréhensions qui arrivent. On parle de plus en plus pour améliorer cela, mais je pense que ça peut devenir très bien. 

Quel regard portes-tu sur le travail effectué jusqu’ici ?

On a beaucoup et bien travaillé depuis un mois. Je pense que c’est une des prépas physiques les plus longues que j’ai faite de ma carrière. Après on a disputé notre premier match amical face à Tremblay et le résultat n’est pas celui que l’on attendait. Mais le mot amical veut bien dire ce qu’il veut dire. On n’est pas prêts pour le moment, on travaille encore. Et puis, la valeur de cet adversaire, il faut pouvoir la mesurer. Moi je trouve que, potentiellement, c’est une équipe forte. Mais tout de même, on ne doit pas perdre comme cela chez nous. Je pense qu’on était aussi un peu fatigués par l’opposition faite un peu plus tôt face à Paris. On a déjà analysé le match et on a vu ce avec quoi on n’est pas d’accord, ce sur quoi on doit agir. Notamment sur l’état d’esprit que l’on doit améliorer. Mais c’est un peu les symptômes du fait que nous sommes un groupe jeune. J’espère que l’on va pouvoir améliorer ça rapidement car le début de saison approche.

Depuis ton arrivée, as-tu pu découvrir un peu la ville ?

Avec ma femme, on est heureux d’être ici. De mon côté, j’essaye de parler le plus possible avec les gens que je rencontre. Je me balade beaucoup chaque jour, je passe pas mal de temps avec mes chiens, à se promener.

Tu as 28 ans, tu n’es plus un débutant, quelle place souhaites-tu occuper dans ce nouveau collectif ?

Je veux bien prendre des responsabilités. Mais cela ne se fait pas comme ça, il faut trouver le bon équilibre. Si tu en fais trop, tu peux perdre ta concentration sur ce qui est primordial : d’abord être un bon gardien. Ça c’est que je dois réussir en priorité. Je dois faire des arrêts. Et une fois que cela sera en place, je pourrais aider la défense, tactiquement. Les écouter pour jouer comme ils le veulent et qu’ils m’écoutent pour qu’ils jouent comme je le souhaite. Si je joue moins, je peux aider David dans l’analyse. L’important est d’être bons, ensemble. Surtout, la priorité est que l’équipe gagne des points et moi je veux me mettre au service de l’équipe. Il y a toujours beaucoup à faire dans de nombreux domaines (sourires).

Cela va être ta 5e saison en France, est-ce un avantage, tant pour la vie en équipe que pour l’aspect plus sportif, pour toi ?

Déjà, parler le français est vraiment utile pour s’intégrer et réussir à bien jouer. Après, c’est certain que le handball français est différent du handball islandais, mais ça n’est pas primordial, il faut toujours s’adapter.

Qu’attends-tu de cette saison ? Pour l’équipe et pour toi ?

J’ai beaucoup d’envie pour cette saison qui va débuter. La priorité, c’est d’abord de gagner le plus de points possibles, collectivement. Après, bien sûr que j’ai aussi envie de continuer à me développer comme joueur. J’ai 28 ans, je suis en forme, et j’ai encore envie de jouer très longtemps (rires) ! À titre personnel, j’ai de grandes ambitions mais je les garde un peu pour moi. Car il est toujours difficile de réaliser tous ces objectifs, surtout s’ils sont élevés. Alors il vaut mieux essayer de faire quelque chose de très bon et finalement arriver à faire quelque chose de bon. Mais il ne faut pas se fixer d’objectifs moyens en se disant « ça va ». Pour moi et l’équipe, je pense qu’il faut que l’on prenne jour après jour, entraînement après entraînement, match par match et même attaque après attaque ou défense après défense. Une chose après l’autre, tranquillement.