Vendredi, en s’imposant à Saran (27-29) poussés par une bonne centaine de supporters, les Ivryens sont allés s’offrir un maintien mérité au terme d’une saison où ils auront été très joueurs, mais pas toujours récompensés. L’issue finale est joyeuse et permet à l’US Ivry d’envisager une 66e saison au plus haut niveau français. 

À l’envie, au mental, à l’amitié… avec une bonne dose de savoir-faire aussi, les Rouge et Noir se sont imposés en terres loiretaines pour leur ultime match de la saison (27-29). Et avec cette victoire, tandis qu’ils avaient leur destin entre leurs mains, c’est leur maintien en première division qu’ils ont obtenu. Après 8 matchs sans victoire, dont 1 nul et 4 revers d’un but, les coéquipiers de Mate Sunjic ont su relever la tête au meilleur moment dans ce duel direct face aux Septors. 

À l’extérieur, ils leur fallait être tout de suite dedans, ce qu’ils firent. Francisco Tavares dégainait le premier (0-1 à la 2′) et enchaînait, bien épaulé par Arnau Garcia (1-3 à la 6′). Les Val-de-Marnais se mettaient sur de bons rails mais face à eux l’opposition restait dense. Petit à petit, pourtant, l’US Ivry mettait sa main sur le match (3-6 à la 11′). On voyait Auguste Longérinas à la finition, Mate Sunjic repoussait les ballons et au tableau d’affichage, le score continuait de s’améliorer (4-10 à la 18′). Là, il ne fallait pas se tromper de match et continuer d’être sérieux. Milos Bozovic s’en mêlait en répondant aux répliques adverses puis Léo Martinez et Francisco Tavares poursuivaient les efforts (6-14 à la 22′). La fin de première période restait à l’avenant pour les visiteurs qui rentraient aux vestiaires avec une sérieuse avance (10-17 à la 30′).

Au retour de la pause réglementaire, rien n’était pour autant fait. Car les hôtes jouaient aussi leur place dans l’élite. Et le 4-0 qu’ils plaçaient en quelques minutes démontraient bien que les 30 dernières minutes de la saison ne seraient pas les plus simples (14-17 à la 36′). Il fallut alors toute la rage d’Arnau Garcia pour redébloquer ses partenaires. Le match, pourtant, allait un peu basculer en faveur des coéquipiers de William Accambray. Ces derniers poussaient, poussaient. Jusqu’à revenir à une petite longueur… Sur un but de Florian Delecroix (18-19 à la 45′). L’atmosphère devenait irrespirable. Après un shoot raté côté ivryen puis un arrêt de David Bernard, les visiteurs avaient une nouvelle chance de reprendre un peu d’air. Léo Martinez obtenait alors un penalty, transformé par Milos Bozovic (18-20 à la 38′). Là, on sentait que chaque coup donné pouvait amener au KO. Ivry serrait les dents et les rangs. Et son maître à jouer, Léo Martinez, sortait quelques uns de ses tours de magie qui soulagent (19-23 à la 52′). Le sprint final serait tout de même haletant. Les deux équipes se rendaient alors coup pour coup (23-25 à la 56′). Dans l’emballement, pourtant, l’US Ivry était plus précise et ne ratait pas ses occasions. Milos Bozovic (x 2), Auguste Longérinas, Léo Martinez et Simon Ooms portaient les leurs jusqu’à la victoire (24-29 à la 59′). Mate Sunjic, le capitaine et portier pouvait laisser éclater sa joie et sa fierté : « Il y a beaucoup de bonheur après cette dernière rencontre car on a été chercher ce maintien, tous ensemble. Ce dernier match s’est déroulé comme dans un rêve et de la meilleure des façons. C’est un sentiment difficile à décrire au regard de tous les enjeux qu’il y avait. On a mérité de terminer comme ça. Je tiens vraiment à féliciter toute l’équipe pour le bon travail fourni. Je pense que dans cette rencontre, c’est le cœur qui a fait la différence. Et la grinta ivryenne (rires)! Pour de vrai, on a été très concentrés toute la semaine sur cette rencontre, on voulait vraiment que le club reste en première division. On avait beaucoup de supporters avec nous et on sait aussi que beaucoup qui ne sont pas venus ont envoyé des bonnes ondes. On est très heureux et on va pouvoir bien fêter ça ! »