Vendredi, à l’occasion de la réception de Créteil dans le derby le plus chaud de France, l’US Ivry s’est inclinée d’une petite longueur (26-27) face à son meilleur ennemi. Les hommes de Didier Dinart restent au dessus de la zone rouge, mais sont désormais à seulement un succès de leurs adversaires du week-end, premiers relégables.
Vendredi, il y a eu tous les ingrédients d’un vrai derby entre l’US Ivry et l’US Créteil : de l’enjeu, des supporters chauffés à blanc, de l’engagement presque plus que de raison, mais aussi du spectacle. Malheureusement il a manqué un élément : la victoire pour les Rouge et Noir. Au terme d’un mois d’avril capricieux, les pensionnaires de Delaune ont en effet perdu pour la 3e fois d’une petite longueur (+ un nul) dans un match qui aurait tout aussi bien pu tourner à leur avantage, indépendamment d’une volonté farouche déployée tout au long des 60′.
Et ce malgré un démarrage plutôt diesel qui voyait les visiteurs prendre d’entrée les commandes avec un trio de buteurs (Barbeito, Deen et Aman) qui scotchaient l’ambiance (0-3 à la 5′). Antonin Mohamed allait alors débloquer les hôtes et la partie vraiment se lancer. Progressivement lui et ses coéquipiers trouvaient leur rythme et le match s’équilibrait (5-5 à la 11′). Pour un cours instant puisque les visiteurs relançaient de plus belle en infligeant un 0-5 qui faisait mal derrière la tête, malgré David Bernard dans les cages et quelques coups défensifs (5-10 à la 19′). Les minutes passant, on sentait qu’il manquait aux Ivryens un petit quelque chose et que dans un premier temps, il faudrait s’accrocher jusqu’à la mi-temps pour espérer mieux dans le second acte. Les Rouge et Noir allaient voir un signe dans l’ultime penalty inscrit, avec sang-froid, par Lucas Petit juste avant la pause suite à un faute hyper agressive de Créteil, valant bousculade et double double exclusion (11-15 à la 30′). « À la différence des autres matchs des semaines précédentes, j’ai l’impression que l’on n’a pas été dedans dès le début » avance le capitaine Mate Sunjic. « On a réussi à se rattraper par la suite mais on n’a pas été précis quand on en a eu l’occasion. Sur la fin de match notamment, on a deux attaques qui doivent nous permettre de passer devant et on le paye cher par la suite. Ça nous fait archi-mal. »
Dans le second acte, en effet, l’US Ivry s’est battue comme une diablesse pour aller chercher deux points qui auraient pu la mettre à l’abri pour la fin de saison, tandis que son adversaire donnait tout, lui aussi, pour s’offrir un peu d’espoir dans la lutte pour le maintien. Ainsi, les pensionnaires de Delaune mettaient la pression pour tout de suite refaire leur retard (13-16 à la 32′). Mais malgré tout, l’écart restait assez important avec les Béliers (15-20 à la 38′ puis 17-22 à la 43′). Ce n’est qu’à l’approche du dernier quart d’heure que les choses très sérieuses commencèrent. Les locaux continuèrent à proposer du jeu face à des adversaires hyper agressifs et trouvaient des failles. On voyait ici Antonin Mohamed ou Lucas Petit inscrire des penalties, Arnau Garcia trouvait le chemin des filets, tout comme Ronaldo Almeida. Auguste Longérinas interceptait ici une balle puis se retrouvait aussi à la conclusion. Bref, toute la famille ivryenne poussait jusqu’à égaliser sur un but de Simon Ooms (25-25 à la 56′). Les tribunes frémissaient. Dans l’emballement, malheureusement, Ivry manquait les occasions de passer devant malgré des efforts défensifs intenses. Et sur un ultime jet, à 4”, Rigault plantait la dernière banderille pour Créteil. Antonin Mohamed commentant : « C’est une énorme déception, surtout sur la fin de cette rencontre, car on joue vraiment mal le coup. On a les balles pour gagner le match alors qu’on revient de loin. Et on rate complètement face au gardien. La place de favori, à chaque fois on la veut et à chaque fois on ne fait pas le boulot, il faut dire ce qui est. Ils ont mérité leur victoire, ils sont venus avec l’énergie. On a le goal-average face à eux, c’est bien si on se retrouve à égalité mais c’est insuffisant. Nous, on n’a pas joué le jeu que l’on a pu avoir ces dernières semaines. On est bredouille à domicile et ça relance la course pour le maintien. »