Dimanche, en toute fin de la 18e journée de Liqui Moly Starligue, les Rouge et Noir sont, une nouvelle fois, passés par très loin du bonheur en menant la vie dure à Nantes. Devant à la pause, ils ont ensuite accusé le coup, notamment avec la sortie de Léo Martinez, et se sont inclinés.

Les Rouge et Noir ont été renversants… puis renversés. Tel pourrait être le résumé très rapide de la rencontre les opposant à leurs visiteurs nantais au cours de cette 18e journée de Liqui Moly Starligue. Car, bien décidés à aller chercher de précieux points dans leur quête du maintien, les pensionnaires de Delaune avaient bien en tête qu’à domicile tout est possible pour eux et que chacune des équipes qui se présente dans leur antre est en danger. Si bien que d’entrée la partie livra un combat acharné où les deux ensembles se rendaient coup pour coup. On voyait Maqueda et Rivera alimenter la marque pour les visiteurs tandis que les locaux par Longérinas et Mohamed répliquaient (2-2 à la 4′). Au fil des minutes, le danger pouvait venir de partout et des deux côtés. L’US Ivry proposait un jeu léché, sérieux et appliqué et les favoris semblaient bien déboussolés. A mesure que les minutes passaient, le score restait à l’égalité (8-8 à la 11′ puis 12-12 à la 17′). Les joueurs de Didier Dinart étaient à l’impulsion et donnaient le ton en prenant toujours un petit but de mieux. On voyait David Bernard s’illustrer dans ses cages, bien aidé par sa défense, posant des soucis à l’attaque adverse. Pourtant aucun écart ne se dessinait réellement (15-15 à la 23′) car en face, il y avait aussi du répondant en défense. Il fallait attendre l’approche du money-time de cette première période pour que les Val-de-Marnais réussissent à faire un vrai break. Léo Martinez débloquait l’inertie sur un but sur engagement rapide (16-15) puis dans la foulée, Simon Ooms, Axel Cochery et Vukasin Vorkapic enchaînaient, tout comme David Bernard, de nouveau dans ses cages, pour porter les leurs à +4 (19-15 à la 25′). Solide, la troupe du président Lequeux allait réussir à garder cette avance jusqu’à une pause méritée (22-18′ à la 30′). Didier Dinart analysant : « À la fin de cette première mi-temps, on mène finalement de 4 buts, et ce même si ça n’est pas parfait. Par contre, j’ai l’impression de me retrouver dans un autre contexte par la suite, avec mon effectif qui se réduit, comme lors du match de Chambéry. Sur ce précédent match, on s’est pris deux rouges, là j’ai Bozovic qui ne peut pas être utilisé puis Léo Martinez qui est touché aux adducteurs pendant la partie… »

En effet, cela aura un réel impact par la suite car si les Rouge et Noir vont continuer de tenir la dragée haute aux Ligériens, les performances vont plus être par à-coups. Le « H » va d’abord réduire la marque en entame de seconde période (22-21 à la 34′) avant que les hôtes ne réussissent à relancer la machine notamment grâce à sa jeune garde puisqu’Auguste Longérinas, Axel Cochery ou encore Aymeric Zaepfel se montrait, tout comme Vukasin Vorkapic (26-22 à la 40′). Malheureusement, la force des visiteurs est qu’ils savent constamment se relancer, sans douter et en profitant de la moindre faiblesse apparente. Si bien que dans le sillage de Cavalcanti ou de Maqueda, Nantes revenait ensuite à hauteur (26-26 à la 44′), profitant de pertes de balle fatales. Passant en mode rouleau compresseur, les Ligériens enchaînaient alors et concluaient un 0-9 qui scellait les espoirs maison (26-31 à la 49′). Revenir serait alors impossible pour les Ivryens qui, malgré tout, allait se battre jusqu’au bout (32-36 à la 60′).

« On a un effectif réduit avec les blessés » analyse le coach. « Bozovic n’a pas pu jouer, Léo s’est fait mal en cours de rencontre… Quand tu joues contre Nantes, c’est vraiment difficile d’être dans cette situation. On a péché par manque de rotation, d’expérience sur la fin. Il n’y a rien à reprocher à cette équipe. On leur a demandé de s’engager, ils l’ont fait. Ils se sont donnés dans la partie. Les aléas du sport, on ne les maîtrise pas malheureusement. »

Les esprits dont désormais tournés vers le déplacement de cette semaine à Sélestat qui sera, à n’en pas douter, un sommet à ne pas manquer.