Malmenés par une formation drômoise sans complexes, les Ivryens ont finalement arraché les deux points de la victoire dans le money-time au terme d’un match finalement compliqué (34-33). L’essentiel est tout de même là avant l’enchaînement de trois matchs clefs.

Il a surgit, une ultime fois alors qu’il restait une poignée de secondes dans cette partie, pour tenter de crucifier le gardien adverse. Et pour la 7e fois du match, peut-être une des plus importantes, son tir est entré dans la cage de Valence, offrant la victoire à un Delaune sous tension. Milos Bozovic aura ainsi éclaboussé de sa sérénité cette soirée de Proligue, la 17e de la saison pour les Rouge et Noir, qui permet aux leaders de le rester, évidemment, mais de conserver, surtout leur confortable matelas sur leurs adversaires.

Prévenu par Aymeric Zaepfel en préambule de cette confrontation, on imaginait que la tache pourrait être âpre, elle l’a été. D’entrée les visiteurs montraient qu’ils n’étaient pas venus là en victimes expiatoires et surtout qu’ils n’avaient, finalement, rien à perdre. Avant-derniers au classement, un succès serait une performance pour, une défaite revêtirait une certaine logique. Ainsi autour du bon pivot visiteur Adrien Vergely, l’attaque des Rouge s’organisa. Et proposa une réponse à chacun des coups de butoirs des locaux. Si bien qu’à la marque, aucun des deux ensembles ne trouva d’abord l’occasion de s’échapper (5-5 à la 8′ puis 10-10 à la 16′). Les Val-de-Marnais poussaient bien par à-coups (12-10 à la 20′ ou encore 17-15 à la 26′) mais toujours les Valentinois s’accrochaient. À la pause, il n’y avait ainsi qu’un but d’écart (17-16). L’arrière gauche Milos Bozovic glisse : « Ça a vraiment été un match très serré du début à la fin. Mais c’est normal que cela nous arrive d’être accrochés. Une saison, c’est très long et on essaye de jouer tout le temps au plus haut niveau possible. Valence a effectué un très bon match. Il n’avait clairement rien à perdre en venant ici. A l’aller nous avions gagné solidement chez eux mais ce soir, ils ont montré leur valeur. Dans tous les cas, ce qui est important, c’est d’avoir réussi à défendre comme il fallait quand cela était nécessaire et scorer pour l’emporter. »

Mais que cela fut difficile en seconde période de voir se dessiner le succès des protégés du président Lequeux. Car, là encore, les deux équipes se sont rendus coups pour coups pendant les 30′ suivantes. Valence prenant même, un petit ascendant dans les échanges… Et l’on se disait alors que ce serait une fin à l’expérience qu’il faudrait sortir. Les canonniers se répondirent alors tels Axel Cochery pour les locaux face à Kieffer (21-21 à la 37′ puis 28-28 à la 49′ et enfin 31-31 à la 55′). Dans le money-time, les Sudistes prenaient alors feu et faisaient le break grâce à Arvin Berod et Kieffer donc après quelques erreurs des locaux. Les Rouge et Noir se resserraient et grâce notamment au magicien Mate Sunjic (10 arrêts) dans les cages et sur un tir de loin parvenaient à revenir. Puis faire la différence par Bozovic. Le coach Sébastien Quintallet voulait d’abord retenir le positif tout en analysant les quelques points à améliorer encore : « C’est sûr que le plus important du plus important, à la fin, c’est de gagner. C’est ce que l’on a fait. Je le dis régulièrement, notamment avant cette rencontre, on travaille très bien au quotidien, les entraînements sont très sérieux. Mais quand on a un piège qui semble se refermer sur nous, il faut que l’on soit capable d’élever un peu plus notre niveau défensif. On a mis de l’activité, beaucoup de choses, c’est une certitude, mais on n’a pas fait assez de fautes, on n’a pas assez arrêté le jeu. Pour que ça soit encore plus solide face à l’adversaire. C’est le petit cran qui a manqué aujourd’hui. Et s’il manque ce cran là, c’est très difficile. Notre boulot, c’est de mettre le cran à chaque fois, c’est comme ça que l’on peut gagner. Il manquait ça ce soir en défense et peut-être aussi un peu en attaque, du dernier geste tueur. »

Suite des événements vendredi prochain avec un déplacement piège à Billère.