Delaune a rugit de plaisir ce mercredi soir et il y a eu de quoi tant les Ivryens ont réalisé un match d’anthologie pour vaincre le MHB et sa pléiade d’internationaux (30-25). Une victoire qui vaut de l’or dans la course au maintien et démontre tout le panache des Rouge et Noir.
Après avoir gagné à Bougnol en mars dernier (30-32), la bande de Sébastien Quintallet a remis le couvert, et de quelle façon, en ce début février, en dominant avec la manière le champion d’Europe 2018. Un succès, le premier après sept revers de rang en championnat, qui a fait le bonheur des Rouge et Noir et de leurs supporters. Décimés par les absences (M. Bataille, Davyes, Persson, Sako, Petit, Cochery…), les Val-de-Marnais n’abordaient pourtant pas l’opposition XXL du MHB avec toutes leurs forces vives, et ils ont su dominer l’armada héraultaise quasiment du début à la fin.
Reboosté par sa qualification en 1/4 de finale de Coupe de France à Cherbourg vendredi dernier (22-33), Ivry attaquait la rencontre sur les chapeaux de roue avec beaucoup d’intensité et de rigueur pour calmer l’élan visiteur, impulsé par les ailiers Lenne et Descat (5-4 à la 8’). Si le MHB creusait un premier écart et pensait avoir fait le plus dur (7-10 à la 16’), c’était sans compter sur l’abnégation et le travail défensif colossal des Ivryens, dans le sillage de l’épatant joueur du centre de formation Aymeric Zaepfel, auteur d’un match plein des deux côtés du terrain : « Notre défense en 5-1 a été une réussite. On a su saisir notre chance. C’est une très belle victoire, construite sur une grosse solidarité. Cela va nous faire du bien alors qu’on avait du mal à avoir des résultats, malgré beaucoup de boulot à l’entraînement. » Semant progressivement le doute dans l’esprit des Montpelliérains, qui avaient de plus en plus de mal à trouver les solutions, Ivry pouvait compter sur l’activité débordante des arrières Benjamin Bataille et Yoël Cuni afin de matérialiser leurs excellentes dispositions (11-11 à la 24’). Au fil d’une défense intraitable et d’un opportunisme de premier plan, à l’instar de ce but de Keita dans les cages vides, sur le buzzer, la formation val-de-marnais menait les débats (13-11 à la 30’).
Dans la lignée d’une fin de première période en boulet de canon, Sunjic mettait à rude épreuve les artilleurs adverses, devenant un mur infranchissable l’espace de 15 minutes. Sur ce temps fort énorme, les Rouge et Noir, en pleine confiance, laissaient de côté la fatigue pour enivrer de bonheur leur public et prendre contre toute attente la poudre d’escampette au gré d’un 7-0 (16-11 à la 36’). La réaction adverse ne tardait pas, mais comme les locaux continuaient leur partition de haut vol, l’ascendant restait dans le même camp (20-15 à la 43’). D’une énergie débordante et portée par un dévouement à toute épreuve, la formation du 94 réalisait le show, au grand dam des Montpelliérains, qui ne pensaient pas à une telle démonstration de force. Si on pouvait craindre une baisse de régime physique à tirer sur les mêmes joueurs, il n’en était rien, puisque les Ivryens étaient habités (26-20, 51e) et qu’ « anciens » et jeune garde étaient au diapason. Appliqués et tenaces jusqu’au bout, les Val-de-Marnais créaient un exploit retentissant. « On a montré à travers ce match notre identité. On a cru dès le début en nous et au prix d’une grosse défense, ça a fini par payer. On est très fiers d’avoir gagné ce match », soufflait Yoël Cuni, l’un des hommes forts de la soirée, au terme de ces 60’ palpitantes.
Deux points très précieux dans la quête du maintien alors qu’un programme dantesque se profile pour les prochaines semaines : Nantes, Saint-Raphaël, Aix, Toulouse, Nantes (Coupe de France) puis Nîmes sont sur la liste…