Sans avoir jamais baissé les bras, les Ivryens n’ont pas réussi à renverser un match difficile face aux Chambériens. Ce sont en effet les hôtes qui ont pris le meilleur au terme des 60′ disputées au Phare (31-27).
Les semaines se suivent et se ressemblent un peu pour les Rouge et Noir ces derniers temps. Malgré beaucoup d’envie et une réelle solidarité, les joueurs des bords de Seine n’ont, une nouvelle fois, pas réussi à avoir le petit déclic supplémentaire pour aller chercher un succès. Et ce malgré le fait que Chambéry semble prenable avant ce déplacement. Mais les Savoyards ont été suffisamment plus solides dans le jeu pour engranger leur première victoire à domicile de la saison (après deux nuls et trois défaites). D’entrée pourtant les deux équipes se rendaient quasiment coup pour coup (4-3 à la 8′ puis 8-7 à la 14′) mais les locaux réussissaient à placer une première accélération au quart du match (12-7 à la 19′) grâce notamment à l’abattage de Benjamin Richert (5 buts sur 7) et Iosu Goni (¾) dans ce temps fort. Piqués au vif, les protégés de François Lequeux se battaient pour ne pas être décrochés. Ils revenaient un peu (14-11 à la 28′) mais cédaient tout de même 2 unités dans le money-time de cette fin de mi-temps (16-11 à la 30′). « On a plutôt bien commencé cette partie » analysait Benoît Peyrabout, le coach adjoint, au sortir de match. « Avec une défense plutôt intéressante et la volonté de mettre de l’impact. Mais il nous a manqué des arrêts sur cette première période qui auraient pu faire la différence. Et puis on a lâché trop de ballons (8 sur 16 au total) qui se sont payés cash derrière. Notre jeu s’est un peu délité même si on s’est accroché pour rester dans le coup. »
Et alors qu’ils auraient pu espérer se refaire au retour des vestiaires en raison d’une situation de supériorité numérique, les visiteurs ont subi la loi des ailiers, Arthur Anquetil et Benjamin Richert, de nouveau, qui permettaient aux leurs de creuser un peu plus l’écart (19-12 à la 34′). Loin de leurs adversaires, les coéquipiers d’Antonin Mohamed (7 unités) allaient tout de même poursuivre leurs efforts pour recoller mais Pierre Paturel et sa troupe trouvaient, eux aussi, le chemin du but régulièrement. Assez pour maintenir à distance les visiteurs. Au final, Chambéry s’impose avec une belle marge (31-27). Le technicien poursuit : « Il y a beaucoup de déception par rapport au résultat, c’est évident, car on est dans une mauvaise situation au classement. Et on se prend cette réalité dans le visage de plein fois une nouvelle fois. Malgré la volonté de chacun, l’attitude positive du groupe qui travaille bien ensemble, dans certaines attitudes parfois, on peut avoir l’impression que l’on n’a pas tous conscience du classement qui est le nôtre. C’est bien que l’on reste soudé, c’est primordial, mais il faut que l’on soit encore plus tranchants et révoltés sur le terrain. Car ce qui est étonnant c’est qu’on est capable de très bonnes choses, mais surtout en réaction. Il y a une réelle nécessité d’être acteurs de notre destin. C’est évidemment compliqué car les joueurs, notamment les cadres, sont fatigués, et que l’on connaît les mécaniques de matchs : tu es un peu derrière, tu dois tenter et prendre un peu plus de risques pour revenir mais si tu te rates, tu peux payer un peu plus derrière… L’équilibre entre la bonne et la mauvaise pression est difficile à trouver. Surtout quand on voit l’implication pour ne pas terminer les matchs avec 15 buts d’écart dans la musette. On est capables de se regrouper autour de valeurs, maintenant il faut ce déclic supplémentaire, cette révolte pour être devant. »