Face à Nantes, l’actuel 2e du championnat qui dispute la Ligue des Champions, l’US Ivry n’a pas réussi à déjouer les pronostics. Les hommes de Didier Dinart ont craqué en fin de première, sans réussir à revenir ensuite (22-34). Ils sont déjà tournés vers la suite du championnat.

Si la rencontre face à Chambéry avait été un non-match, cette réception de Nantes laissera de son côté un sentiment d’inachevé. Car face à une formation ligérienne qui ne semblait pas dans un immense soir à l’entame de la partie, les pensionnaires de Delaune n’ont pas réussi à trouver la faille. Et ce malgré un début plutôt encourageant. En effet, dès les premières minutes, on voyait les locaux avancer avec une certaine réussite (3-3 à la 6′ puis 7-7 à la 16′). Arnau Garcia, Toke Schröder ou encore Auguste Longérinas et Ilhan Laviolette trouvaient le chemin des filets. Et c’est tout l’ensemble maison qui allait dans le bon sens. Mais le rouge pris par Robert Rosell à la 18′ allait déséquilibrer un effectif où il manquait déjà Waël Chatti, Henri Kirtz ou encore Aymeric Zaepfel et Francisco Tavares. « Ce carton nous a fait beaucoup de mal car on avait déjà certains joueurs absents, sur un effectif aussi jeune, perdre un nouveau joueur en cours de match, ça fait beaucoup » constatait Didier Dinart à la sortie de la rencontre. Il faut dire que dans le sprint final de ce premier acte, les Rouge et Noir allaient terminer quasi muets. Le score enflait en effet terriblement quelques minutes plus tard (10-12 à la 23′ puis 10-18 à la 30′). L’ailier droit, élu joueur du mois du club, Mathis Beauchef glissant : « On avait bien commencé en mettant les bons ingrédients. On a joué avec la tête. Et puis à un moment, on a lâché et on n’a pas marqué pendant un long moment. Et ce qui fait qu’à la mi-temps, on est à -8. Après on a essayé de se remobiliser mais j’ai l’impression que l’on a manqué de jus, on avait peut-être trop le pied sur le frein. C’est dommage car ce qui fait, selon moi, que l’on est bien en début de match, c’est que l’on joue avec insouciance et on en a manqué sur la suite du match. »

Il faut dire qu’avec ce débours à combler, il n’était pas simple de trouver le bon équilibre entre maîtrise et audace. D’autant que les visiteurs, en confiance après leur bonne fin de premier acte, avaient suffisamment de marge pour tenter… et réussir ce qu’ils entreprenaient. Ce qui fait qu’en début de seconde période, la marque continuait de s’envoler, sans que les Val-de-Marnais ne refassent trembler les Ligériens (10-23 à la 37′). Malgré un sursaut d’orgueil et la volonté de capitaliser un peu d’expérience pour la suite, la formation ivryenne restait à distance du « H » jusqu’à la fin du match (16-26 à la 44′ puis 19-30 à la 53′). « La marche était trop haute pour nous face à Nantes » expliquait le coach Didier Dinart au terme de la partie. « Mais les fautes d’inattention que l’on commet au départ nous mettent en difficulté. On sait très bien que les petites erreurs, face à Nantes, ça ne pardonne pas. C’est quand même dommage parce que ces petits détails, on aurait encore pu les améliorer et les éviter. En fin de première, on n’est pas si loin mais on pèche sur 3 ou 4 ballons, et contre eux, ça paye cash tout de suite. On savait que Nantes c’était un gros collectif. On a essayé de faire tourner le collectif pour ne pas toujours puiser sur les mêmes joueurs. On va continuer à travailler.»