Malgré un engagement total, l’US Ivry Handball n’a pu rivaliser sur la durée face au PSG, voyant son élan coupé en plein vol. Le soutien inconditionnel de Delaune n’aura pas suffi à transcender un peu plus les locaux (24-30).

 

Forts d’une série de quatre matchs sans défaite en championnat, dont trois succès de rang (Saint-Raphaël, Chambéry et Tremblay), les Rouge et Noir abordaient avec gourmandise le duel épique face au leader parisien. Mais comme en Ligue des Champions, le club de la capitale, bien que privé de plusieurs cadres (Hansen, Ekdahl du Rietz, Toft Hansen, Sagosen), n’a pas failli à sa tâche, poursuivant son sans-faute. Les Ivryens, eux, ont essayé, mais leur début de match chaotique a rapidement éteint leurs ambitions : « On aurait aimé tenir tête davantage à cette équipe, mais notre entame nous met dedans. La trêve va faire du bien pour recharger les batteries, mais on peut se retourner sur ce début de saison avec le sentiment du devoir accompli avec 7 points pris en 7 matchs », relevait le coach maison Sébastien Quintallet.

Pourtant le début de partie semblait confirmer la dynamique francilienne quand Linus Persson répondait coup pour coup à la puissance de Remili (2-2 à la 4’). Cela ne marchait qu’un temps, puisque le rouleau compresseur parisien se mettait ensuite en marche. Et rien ne pouvait l’arrêter. Sanctionnée de trois passages en force successifs, égarant des ballons en bonne situation, Ivry patinait en attaque placée, où Vincent Gérard se muait en dernier rempart infranchissable. Et comme de l’autre côté, les frères Karabatic dégainaient à tout-va, la sentence était irrévocable, avec un 0-7 à la clé (2-9 à la 13’). Si Benjamin Bataille faisait l’acrobate pour stopper l’hémorragie, c’était surtout la rentrée d’Axel Cochery qui redonnait de l’espoir à Delaune. L’arrière gauche décochait deux tirs en lucarnes qui redonnaient de l’allant à sa formation (9-14 à la 23’). Ce n’était toutefois pas suffisant pour endiguer la montée en puissance parisienne, matérialisée par les coups de canon de Nedim Remili juste avant la pause (10-18 à la 30’). 

De retour des vestiaires, Mathieu Bataille s’escrimait pour scorer, emmenant dans son sillage tout l’ensemble ivryen (14-19 à la 36’).Un vent d’optimisme s’accentuait quand Cochery transperçait la défense parisienne, mais l’inquiétude le disputait puisque l’artilleur francilien, auteur d’un 5/8 aux tirs, devait quitter le terrain (15-20 à la 38’e). Un petit coup sur la tête des Rouge et Noir qui n’arrivaient pas à confirmer, se heurtant à l’intransigeance du quintuple champion de France, qui s’en donnait à cœur joie sur contre-attaques (16-25 à la 45’). Si le sort était scellé, Ivry se faisait un devoir de finir du mieux possible cette rencontre, à l’instar des escarmouches placées par Badi et consorts (21-28 à la 52’). Jusqu’au bout, Ivry se chargeait de réduire l’écart (23-29 à la 54’) à l’image de Benjamin Bataille qui marquait 4 des 6 derniers buts de sa formation : « On était pourtant prévenus que le PSG allait imposer un rythme infernal en début de match, mais on a pas réussi à les contrer. On a eu du mal face à leur 5-1, puis peu à peu on a réussi à trouver des solutions et à réaliser de belles séquences défensives. C’est ce qu’il faut retenir, il n’y a pas de regrets à avoir », confessait le meilleur buteur ivryen avec 37 unités à son actif.

Si cette première étape de montagne était trop ardue pour Ivry, reste à en escalader deux autres tout aussi corsées avec Montpellier puis Nantes, après la trêve internationale.