Généreuse dans l’effort, disciplinée et solidaire, la formation ivryenne a réalisé une première intéressante à Delaune, à l’occasion de la 2e journée de Liqui Moly Starligue, version 2024/2025. Pour autant, elle n’a pas réussi à s’offrir le scalp de Nîmes (28-31).

Pour une première à domicile, au fil de laquelle l’émotion suscitée par l’hommage rendu à Etienne James Belin, médecin du club, récemment et soudainement disparu, n’a jamais quitté les travées de Delaune, les Rouge et Noir ont été plus qu’à la hauteur de ce qui fait leur identité profonde. Entre solidarité, tradition, générosité et dépassement de soi, l’équipe a rendu le meilleur des témoignages en livrant une partition pleine de caractère, de fougue et d’abnégation. Certes, le dernier mot est revenu à Nîmes, équipe plus expérimentée et un poil plus fringante, mais après l’élimination en Coupe de France à Angers et un coup manqué, à Istres, la semaine passée (36-25), il était d’abord important de remettre les choses en ordre. Waël Chatti, l’arrière droit maison, indiquant : « Il y a des choses positives, c’est un bon socle de travail pour la suite. Compte-tenu des blessés et d’un groupe nouveau qui part sur un nouveau cycle, on s’attendait à un début de saison compliqué. Nous avons malgré tout rivalisé avec une des grosses équipes du championnat, en montrant de la solidarité et du caractère, c’est bien pour la suite ».

Les Val-de-Marnais ont en effet passé leur temps à s’accrocher aux basques nîmoises, avec un réel mérite, celui de ne jamais lâcher le morceau. Portée par son public et une envie débordante de dérégler la mécanique adverse, l’US Ivry a ainsi toujours été dans les clous (4-6 à la 11′ puis 8-9 à la 19′). Et ce n’étaient pas les quatre arrêts consécutifs de Wesley Pardin dans ce second quart qui sapaient le moral des locaux, qui en poussant tous les ballons et en récitant un handball tout feu tout flamme tenaient la dragée haute aux Usamistes (13-14 à la 28′) via les bonnes inspirations de Martin Jung, Auguste Longérinas, Henri Kirtz ou encore Aksel Strupstad. Un but sur le gong de Toke Schröder, déjà précieux, confirmait qu’il serait difficile de faire abdiquer cette tenace formation rouge et noir (14-15 à la 30′). La seconde période était peu ou prou du même acabit avec des Crocos qui imprimaient le tempo et des Ivryens qui, même quand les vents contraires s’obstinaient, revenaient de plus belle (20-23 à la 40′ puis 23-23 à la 44′). Dans le coup pour tenter de s’affranchir de cette domination gardoise, l’US Ivry égarait quelques ballons et s’agaçait d’un duel plutôt musclé, laissant passer l’occasion de faire douter un peu plus David Degouy et ses protégés (24-29 à la 52′). Malgré un sursaut emballant dans le money-time qui permettait de revenir à -2 (28-30 à la 58′), les coéquipiers d’Auguste Longérinas finissaient par capituler, la tête haute. L’ailier gauche, auteur d’une copie sans fioritures (6/7 aux tirs), analysant : « Nous avons su imposer notre rythme en défense, en se battant sur tous les ballons. Et il y a eu du mieux en attaque, même si ces ballons importants qu’on perd autour de la 50e, nous plombent. C’est une prestation qui reste intéressante et prometteuse pour la suite. Nous avons franchi une étape, mais maintenant l’objectif c’est d’aller chercher un niveau d’exigence important et de ne plus y redescendre ».

Cette courte défaite va permettre aux Ivryens d’engranger un peu plus de confiance, de quoi espérer débloquer le compteur vendredi prochain à Saint-Raphaël.

Les statistiques :

Buteurs : Longérinas (6 buts dont 3 penalties) ; Michée ; Kirtz (2 buts) ; Jung (2 buts) ; Petit (3 buts) ; Schröder (7 buts dont 2 penalties) ; Floris ; Strupstad (2 buts); Chatti (4 buts) ; Rossel ; Almeida ; Nol ; Baladi ; Carrère (2 buts). 

Gardiens : Bernard ; Gudjonsson.

Les autres résultats : 

– Cesson-Rennes 28-32 Aix

– Créteil 33-29 Chambéry

– Saint-Raphaël 25-28 Chartres

– Tremblay 31-34 Montpellier

– Dunkerque 24-27 Toulouse

– Nantes 43-31 Istres

– Limoges 29-30 Paris