Satisfaction depuis le début de saison, le duo de gardiens François-Xavier Chapon / Rémy Gervelas apporte quelques certitudes aux Rouge et Noir. Et pourrait être encore plus déterminant par la suite.

 

En D1, il y a différentes écoles de gestion des gardiens. Deux se dégagent principalement. La première est celle des gardiens stars qui prennent la majorité du temps de jeu tandis que la seconde voit une répartition, si ce n’est égalitaire, du moins plus partagée. Ainsi à Montpellier, Chambéry ou Paris, Vincent Gérard (104), Yann Genty (104) et Thierry Omeyer (90) prennent un maximum de lumière avec des doublures qui se doivent de sortir du banc pour combler un moment de moins bien. Mais du côté de l’USI, comme dans d’autres clubs, comme Nîmes ou Nantes, on compte plus sur un duo. Et cela marche plutôt bien puisqu’au nombre d’arrêts cumulés, la paire Chapon/Gervelas se classe actuellement au 3e rang national avec 117 ballons repoussés (80 + 37). Le premier club est Montpellier avec 127 arrêts tandis que le deuxième est Nîmes avec un compteur indiquant 126. « Ce sont deux gros bosseurs » explique David Degouy qui se charge de les suivre de près, « sur un poste où l’on voit tout de suite s’il y a contre-performance ou pas. Et s’ils ont actuellement ce type de performances, c’est parce que c’est une paire qui se fait confiance. Ils se connaissent depuis très longtemps, parlent beaucoup, sont complémentaires. François-Xavier a un profil qui se rapproche de l’archétype du gardien en terme de taille et de performance – il a passé il y a quelques temps la barre des 2000 arrêts en première division – tandis que Rémy est un gardien qui a su s’adapter à ses qualités. Il est joueur, tactique et il aime ça. En terme de gestion, pendant les matchs, on échange beaucoup avec Rastko sur les moments où faire entrer l’un ou l’autre car il faut essayer de conserver la meilleure dynamique de performance pour chacun. »

Surtout les deux portiers peuvent compter sur une défense qui ne se ménage pas. « C’est évident que c’est un gros travail d’équipe. Sans cette première ligne, c’est plus difficile, on reste dans un sport collectif » termine le technicien. Face à Saran, ce mercredi, de cette bonne défense partira une attaque qui est capable de très belles choses pour aller cueillir un 3e succès cette saison.