Écarté des terrains depuis plusieurs semaines, l’arrière gauche et défenseur principal de l’USI, Fabien Ruiz-Margaria prend son mal en patience pour revenir au top au sein de l’effectif des Rouge et Noir. Il fait le point sur sa blessure et sa convalescence.
Fabien, vous êtes absent des parquets depuis plusieurs semaines. De quoi souffrez-vous exactement ?
J’ai eu une fracture de fatigue au pied droit. Ce qui est compliqué, c’est que cela touche un bout d’os qui se trouve dans un tendon du pied. Et que c’est un cas extrêmement rare car cela porte sur ce que l’on appelle un os accessoire. Tout le monde ne le possède pas. 2 personnes sur 10 environ. Une douleur est venue progressivement. Très doucement. A partir du match contre le PSG. Contre Aix, j’ai serré les dents, j’ai joué 20’ environ et après je n’ai été que sur la feuille de match face à Saran, au cas où. Après on a pris la décision avec le staff de m’arrêter.
Et maintenant ?
J’ai porté pendant 3 semaines une botte de marche. Puis j’ai fait 2 semaines avec les béquilles. Cela fait quelques jours que je suis sans. J’ai repris la course tranquillement. Il y a des jours où ça va, d’autres moins. C’est un processus long. On va doucement pour que je me remette au mieux.
C’est quelque chose d’important car on le sait, au regard de votre passé et de votre gabarit, vous devez faire très attention à votre corps…
Oui je dois faire très attention. J’ai une hygiène de vie assez stricte, je fais beaucoup d’étirements. Après, ça faisait 4 ou 5 ans que je n’avais pas eu de gros pépins. C’est plutôt pas mal (rires) ! Je n’ai pas raté beaucoup de matchs. Là, c’est une fracture de fatigue, je me console et je prends mon mal en patience.
Ce n’est pas trop dur d’être spectateur ?
Si. J’avais oublié ce que c’était de regarder un match en tribunes. À Tremblay, ça a été très dur. Surtout avec le scenario. Je me disais : « Mais c’est ça qu’ils endurent les supporters ? C’est trop dur ! ». Car quand on est sur le terrain, on ne vit pas les choses de la même manière. J’ai plus de pression quand je regarde les matchs que quand je les joue !
Vous êtes quand même un spectateur particulier… Donnez-vous des conseils à vos partenaires ?
Je vois les erreurs et ce qui peut fonctionner. J’ai parlé un peu avec les gars sur certains points mais je n’interviens pas trop. Quand je joue, je n’aime pas trop qu’on me parle, j’essaye d’être dans mon truc.
Quel regard portez-vous sur les performances réalisées jusque-là ?
On sait que le championnat va être dur pour tout le monde et que chaque point va compter. On n’a pas battu Massy, qui est sensé être derrière nous, donc il fallait que l’on se rattrape un peu. On l’a fait la semaine dernière face à Nantes comme on avait pu le faire la saison passée en battant Montpellier. Ce qui est bien, c’est que les mecs n’ont pas douté, on a vu un vrai collectif. Léo Martinez met 5 buts, César Castro, 6. Tout le monde participe, il n’y a pas une individualité, c’est ça qui est réjouissant.
Comme défenseur, j’ai aimé ce que l’on a proposé dans ce secteur. Les 4 du milieu ont bien géré. Ils ont bien gêné Tournat notamment. Et derrière, FX livre une de ses meilleures prestations dans les buts.
Il y a de quoi espérer pour les semaines à venir ?
Je suis confiant mais stressé (rires). J’ai l’impression que l’on tourne plutôt bien. Il y a de tout dans cette équipe. On est capable de bien jouer, il y a de la puissance en attaque et les recrues s’intègrent bien. On verra au fil des semaines.