Dans le coup face à Chambéry pendant une mi-temps (11-12 à la 30'), les Rouge et Noir n’ont pas réussi à trouver les solutions sur la durée, lâchant du lest défensivement et la rencontre au passage (22-32 à la 60’).

 

Si à l’aller (24-23), la formation ivyrenne avait su entretenir le suspense jusqu’au bout, échouant sur le fil, cette fois-ci il n’y a pas eu photo. Trop généreuse défensivement en seconde période, la troupe de Sébastien Quintallet n’a pas été en mesure de soutenir la comparaison face au 5e du championnat. Peut-être émoussée de sa grosse débauche d’énergie consentie samedi dernier à Nantes (33-29), l’USI a surtout manqué de répondant au moment où les Chambériens ont accéléré en seconde période. Invaincue lors de ses 3 derniers matchs de championnat disputés à domicile face à Istres (29-20), Tremblay (28-28) et Cesson-Rennes (18-18), l’USI n’a pas réussi à enchaîner sur cette intéressante série devant son public. Antonin Mohamed, l’ailier gauche auteur d’un 2/2 aux tirs détaille : « On a été vraiment bien en première période puisqu’on termine à -1 à la pause. On a réussi à suivre le rythme en arrachant même ce dernier but de la part de Mathieu. Mais cela aurait déjà dû nous alerter car on était dans un passage un peu moins bien. Cette action aurait dû nous relancer un peu plus, même s’il y avait la mi-temps, dans l’état d’esprit. On s’est dit qu’on devait se réveiller mais après on a trop subi leur jeu. On n’a pas été bon dans le repli, on est trop resté chacun dans notre coin. Et du coup, ils nous ont punis alors qu’on avait réussi à les tenir lors du match aller. Il va falloir que dès vendredi on se remette dans le bon sens, que l’on remette de l’impact à l’entraînement. Il faut que l’on soit encore plus à fond si on veut espérer mieux que jouer le maintien jusqu’au bout. Après un tel match, il n’y a pas besoin de longs discours, on est passé au travers et il va falloir montrer très vite autre chose. »

Pourtant agressivité et intentions étaient les maîtres mots du côté des hôtes lors de l’entame, puisque ces derniers répondaient avec brio aux assauts adverses des Espagnols Costoya et Mindegia (5-6, 12e). Si une baisse de régime était aussitôt punie par l’adversaire (8-8, 17e ; 8-11, 22e), le jeu placé maison en attaque offrait quelques fulgurances comme cette fameuse action d’école initiée par Vasja Furlan et conclue par le capitaine Mathieu Bataille au buzzer (11-12, 30e). Lucarne droite puis lucarne gauche, Yoel Cuni nettoyait les angles de la cage de Genty pour porter le flambeau val-de-marnais (13-14, 33e). Sauf qu’aussitôt maladresses et justesse implacable du duo Costoya-Anquetil sonnaient comme un point de non-retour (13-19, 38e). Le réveil impulsé par Mathieu Bataille auteur de trois des quatre buts suivants permettait aux locaux de stopper l’hémorragie (17-22, 45e), mais le collectif chambérien marchait à plein régime pour garder ses distances (19-28, 54e). S’éteignant à petits feux avec des pertes de balle à répétition et un sentiment d’impuissance qui sautait aux yeux, les Val-de-Marnais ne pouvaient rien face à la machine savoyarde bien huilée. « C’est inacceptable de perdre de cette façon, c’est une véritable désillusion de s'incliner en mettant aussi peu d’ingrédients. Je n’explique pas cette seconde période complètement manquée », abondait le portier Mate Sunjic.

Espérons que la parenthèse Coupe de la Ligue des 16 et 17 mars prochains redonnera du baume au cœur à l’ensemble ivryen.