Sollicité par le staff maison, avec Jean-Emmanuel Kouassi, pour jouer les doublures du patron Mate Sunjic dans les cages, le jeune joueur du centre de formation David Bernard a fait ses premiers pas dans l’élite cette saison face à Aix. Il se livre.
David, vous avez fait vos vrais débuts en première division cette semaine face à Aix en entrant sur un penalty. Comment avez-vous vécu cela ?
Très bien. Je suis entré mais je n’ai pas réussi à le sortir. Je dois donc continuer à bosser pour que le prochain soit un arrêt. Ce qui est sûr, c’est qu’à mon âge, me retrouver dans cette situation, ça n’est que du plus. Potentiellement pouvoir jouer en première division, c’est rare. Il faut donc continuer à travailler. Surtout, ce qui est vraiment appréciable, c’est qu’on a pris un point. Je suis content pour le club et mes partenaires. Ça récompense l’investissement depuis le début de la préparation.
C’était important de débloquer le compteur…
Oui. On a progressé à chaque match depuis le début de saison. Il fallait donc concrétiser, même si il y avait de la déception de ne pas avoir gagné face à cette grosse équipe d’Aix.
Comment appréhendez-vous cette nouvelle saison qui s’ouvre pour vous ?
J’ai l’occasion d’évoluer aux entrainements avec les joueurs de l’équipe pro et cette semaine, j’ai pu entrer un tout petit peu sur le match de Lidl Starligue face à Aix alors que Mate faisait un gros match. Je dois prendre ce que je peux prendre en sachant, qu’a priori, que je ne serais là qu’en cas de carton rouge ou blessure de Mate. Je dois faire du mieux possible pour progresser et aider l’équipe.
Vous vous attendiez à tout ça ?
Pas vraiment car la saison dernière je ne m’étais entrainé que quelques fois avec les pros. Sachant que Jean-Emmanuel était plus vieux que moi, il y était plus souvent. Quand j’ai appris qu’il n’y aurait pas de second pro dans le groupe et que l’on ferait la doublette derrière Mate, tout de suite j’ai compris que ça serait une saison où il faudrait que je progresse très vite. En étant concentré sur des objectifs concrets avec la volonté que ça paye rapidement.
Comment est l’ambiance entre vous, Jean-Emmanuel et Mate ?
Avec Jean-Emmanuel, on apprend derrière Mate car, sans lui lancer de fleurs, c’est un très grand gardien. Tout le temps, il est là pour nous aider, nous apprendre des trucs, corriger notre façon de faire dans les parades, nous montrer ce qu'est le haut niveau. Moi je sais que j’ai encore beaucoup de travail et être derrière Mate, c’est enrichissant. Notre rôle, avec Jean-Emmanuel, va être d’apporter un supplément. Sortir un penalty ou quelques parades afin de se mettre de plus en plus dans le bain.
Vous avez l’impression d’avoir progressé depuis cet été ?
Sur le résultat pur du match, non puisque je ne fais pas l’arrêt sur ce penalty (rires) ! Mais en général, je pense que oui. Il y a beaucoup de choses qui ont été mises en place par les coachs pour que l’on puisse travailler au mieux avec Mate.
Qu’est ce qui change quand on intègre le groupe pro ?
Tout. Rentrer sur un match comme celui d’Aix où l’ambiance, avec le public qui pousse, est du genre coupe-gorge car celui qui marque un tir ou fait un arrêt fait perdre ou gagner son équipe, c’est assez stressant. En N1, ce n’est pas tout à fait la même chose. Et puis au niveau technique, vitesse, c’est plus fort encore. Les tireurs sont capables de faire beaucoup plus de choses que des jeunes de mon âge. Il faut donc que je m’adapte vite pour être performant.