Solides à domicile avec 3 victoires de rang, les Rouge et Noir avaient l’objectif d’enfin convertir leurs bonnes dispositions à l’extérieur. Ils l’ont enfin fait, face à Créteil, lors du derby. En costauds, les hommes de Didier Dinart s’offrent deux bons points et une encourageante 11e place.
Il y a des disettes auxquelles il est vraiment salutaire de mettre fin. Et quand elles sont doubles, c’est encore mieux. Ainsi, samedi soir, au terme d’une rencontre de feu, les Ivryens ont enfin gagné sur les terres cristoliennes, là où ils n’y étaient plus arrivés depuis 2015 et dans le même temps, ils ont enfin réussi à remporter leur premier match à l’extérieur de la saison. Une performance qui permet aux visiteurs de prendre deux points précieux au classement et de faire fructifier un peu plus encore une période où leur jeu est de meilleur en meilleur.
Pour autant le début de match semblait plutôt à l’avantage des hôtes qui, s’ils n’avaient pas marqué les premiers (0-1 à la 2′ puis 1-2 à la 3′), prenaient ensuite le scoring à leur compte grâce à l’impact d’Alejandro Barbeito et de Mario Lopez (5-2 à la 7′). Pour autant les coéquipiers de Mate Sunjic restaient bien concentrés sur leur copie et, avec méthode et patience, revenaient dans a partie. Léo Martinez rallumait des mèches, suivi par Ronaldo Almeida, Antonin Mohamed, Gautier Loredon ou encore Arnau Garcia et un très bon Aymeric Zaepfel qui plantai 3 banderilles à la suite en milieu de mi-temps pour prendre l’avantage (11-12 à la 19 ‘). Le match se rééquilibrait un peu mais les buts tombaient tout de même par rafales : 3 pour Créteil puis 2 pour Ivry (14-14 à la 26′). La fin de mi-temps restait serrée pour terminer sur un léger avantage des Ciel et Blanc (17-16 à la 30’).
Après la pause réglementaire, les Rouge et Noir allaient repartir très fort et infliger un solide 1-7 à leurs hôtes (18-23 à la 43′) en s’appuyant sur une défense vraiment solide, avec un David Bernard décisif dans les cages (13 arrêts dont 6 de rang), et un versant offensif où chacun apportait son écot. À partir de là, on se disait que la suite pourrait être vraiment fantastique. Et elle le fut ! L’US Ivry allait poursuivre son énorme travail jusqu’au bout du match, malgré la volonté farouche de l’US Créteil de s’accrocher (24-28 à la 52′). Imperturbables, justes et enthousiasmants, les visiteurs roulaient sur cette fin de partie et l’emportaient avec panache ! Du grand art au meilleur moment de cette fin de phase aller. « Il nous fallait peut-être un match avec un truc en plus, comme ce derby à l’extérieur, pour que l’on montre un peu plus ce que l’on était capables de faire » analysait Léo Martinez, métronome de génie lors de cette confrontation. « On le réalise au bon moment avant les fêtes, à Créteil, lors de ce derby donc. Cela faisait très très longtemps que l’on n’avait pas gagné ici donc on est très heureux. C’est important pour la tête, pour le classement. Cela permet de se mettre dans le bon sens avant de recevoir Dunkerque pour le dernier match à domicile. On a la possibilité de finir fort cette phase aller et il faut que l’on en profite. Néanmoins, il faut se méfier, ça n’est pas parce que l’on a gagné 3 matchs de suite à la maison et qu’on gagne ce premier match à l’extérieur que ça va se faire comme ça. On rejoue très vite, dès mercredi et cela ne va pas faire beaucoup de temps pour préparer. Il ne faut pas galvauder ce que l’on a fait de bien ces derniers temps en faisant un dernier mauvais match à domicile. Il faut se servir avec ce que l’on a fait, de la confiance. On sait ce qu’il faut mettre pour gagner. Ce soir, on ne s’est pas mis trop de pression – en même temps on ne pouvait pas faire pire à l’extérieur –, on avait bien préparé, on est resté ensemble et l’ambiance était quand même assez hostile donc c’était vraiment cool. On s’est resserré pendant le match, tout le monde a été utile. Surtout, on est resté patients quand on a été devant mais aussi quand on a été menés. On a eu des bons arrêts à des moments importants, quelques bons buts décisifs aussi. C’est une belle victoire d’équipe. »