Dans un Delaune en fusion, Ivry a longtemps contrôlé les opérations face à une courageuse équipe de Dunkerque, avant de se contenter d’un nul frustrant (30-30). L’USI reste 11e, mais peut positiver en ayant enrayé une succession de sorties sans point.
Au terme d’un mano a mano haletant contre les Nordistes, ce vendredi soir, Ivry a signé son premier nul de la saison. Au regard du scénario, longtemps favorable aux Ivryens, cela peut amener à nourrir des regrets, mais le panache et les nombreuses envolées ont de quoi permettre d’envisager des lendemains radieux. « On va prendre ce point, même si la victoire nous a échappé de très peu. On est dans ce qu’on veut faire offensivement, en imprimant notre style, avec de la rapidité et de l’efficacité. On doit encore gommer certaines choses en défense, mais il y a de vrais motifs de satisfaction », soulevait ainsi le gardien Mate Sunjic au sortir de la partie.
Une semaine après une dernière sortie ratée contre Istres (30-20), Ivry a donc montré un tout autre visage, avec davantage d’allant offensif et de solidarité. Les premières minutes confirmaient d’ailleurs cette thèse quand les ailiers Vorkapic et Mohamed (5 buts chacun) étaient à la conclusion d’un jeu de transition ultra rodé (3-3 à la 5′). Après avoir passé les premières dix minutes à répondre aux à-coups des Dunkerquois, la troupe de Sébastien Quintallet lâchait les chevaux. Deux-trois arrêts à six mètres de Mate Sunjic, des coups d’éclats de la base arrière Axel Cochery-Waël Chatti et la vista d’Aymeric Zaepfel (4/6 aux tirs) contribuaient à leur envol. Les Rouge et Noir passaient un 4-1 pour prendre les commandes dans la fureur de Delaune (11-10 à la 16′ puis 15-11 à la 20′). Bien sûr, les Maritimes avaient aussi de solides arguments à faire valoir, avec notamment l’habileté d’Avelange-Demouge à la finition, mais les Ivryens avaient encore le réservoir plein pour maintenir un tempo effréné et virer tout de même en tête à la pause (18-17 à la 30′).
Rien ne pouvait altérer la marche en avant des locaux, escortés qu’ils étaient par une réussite aussi explosive. Dunkerque en faisait les frais dès les prémices de la seconde période, quand ils actionnaient le bouton rouleau-compresseur pour prendre le large (25-20 à la 40′). Ce temps-fort qui mettait le public en ébullition avait un prix, puisque dans la foulée, l’USI perdait un brin de sa superbe, laissant Garain et consorts refaire surface (26-26 à la 48′). Mais les coéquipiers de Robin Dourte avaient les nerfs solides pour reprendre la main dans un money-time électrique à souhait (29-28 à la 55′). Le nul à l’arrivée après une ultime munition vendangée par les Dunkerquois rassemblait plusieurs sentiments. Le sentiment du devoir accompli mais aussi un brin d’amertume de n’avoir pas pu conclure : « On a longtemps fait la course en tête et c’est dommage de ne faire que match nul. On peut regretter de n’avoir pas su capitaliser sur notre avance à un quart d’heure de la fin, mais l’équipe a bien réagi après l’épisode d’Istres, avec beaucoup de caractère et d’envie », soulignait l’entraîneur ivryen Sébastien Quintallet.
Les Val-de-Marnais, qui ont toujours deux unités d’avance sur la zone rouge, vont à peine avoir le temps de revenir sur cet épisode dunkerquois que se profile dès jeudi le déplacement à Limoges.